Avril 2012

Ca a la couleur d'un slogan electoral, ca a l'odeur d'un slogan electoral... mais ce n'est pas un slogan electoral. Du moins si ca en est un, faudrait peut-etre voir a en changer.

Non, c'est plutot l'impression que nous a laisse ce pays lumineux, cosmopolite et florissant. En effet, a notre relative surprise, nous avons decouvert un pays plus opulent que miserable, en la matiere assez comparable a la Thailande. Et, en raison de son Histoire mouvementee, un Etat compose de differentes communautes ethniques et religieuses (musulmans, bouddhistes, taoistes, hindouistes, chretiens... a l'exception notable des Juifs, qui semblent avoir ete l'objet des sombres persecutions dont ils ont ete victimes un peu partout dans le monde) qui ont ete forcees de cohabiter et de vivre ensembles dans un melting pot ou semble regner une certaine tolerance interreligieuse. Il n'est pas rare de croiser ensemble des personnes voilees et d'autres legerement vetues sans que cela cree de remous particulier, les temples cotoyent les mosquees et les eglises dans, a premiere vue, une relative harmonie, etc. Ce qui fait plutot plaisir a voir (et ce qui ne signifie pas que tout est rose non plus: voir entre autres www.fidh.org/-Malaisie-).

Malheureusement, les circonstances de la vie ont fait que nous avons du ecourter notre visite et n'avons des lors pas pu pousser notre incursion jusqu'a l'ile de Borneo, pourtant pleine de promesses en sites exceptionnels. On va donc etre force d'y retourner. Pas le choix.  

De toute facon, le changement, c'est maintenant. Enfin, l'espoir fait vivre. 

Janvier et mars 2012

La Thailande... C'etait notre affectation initiale, le lieu ou nous devions poser nos malles et paquets pour quelques mois, et plus si affinites. Longtemps, elle ne fut pourtant qu'une destination de passage, un lieu de rendez-vous avant de s'envoler vers d'autres cieux, tantot moins peuples, tantot moins courrus. Nous avons donc omis, dans un premier temps, de nous interesser a ce pays qui comporte cependant, litteralement, monts et merveilles.

La Thailande... Contree exceptionnelle, couverte de sites historiques luxuriants et de jungle royale, d'iles excentriques et de tuk-tuk paradisiaques, de cultures a tester et d'experiences a approcher. Ce qui explique peut-etre ses 15 millions de touritstes annuels. Ca et le fait que l'on y trouve tout ce qui peut etre constitutif d'une certaine idee du confort occidental (tant d'un point de vue technologique que sanitaire, prostitutionnel que pharmaceutique, culinaire qu'infrastructurel); c'est l'un des pays les plus "riches" d'Asie du sud-est (developpes, diraient certains avec une pointe d'ethnocentrisme).

La Thailande... Ou, en outre, la meteo est (treeeeeeeeeeeeeeeeeees) clemente (euphemisme), la gatronomie, jusque dans les petits bouis-bouis les plus recules, est un art consomme (les rats se font relativement discrets dans les cuisines) et la population est tres cordiale (meme les forces de police, c'est dire).

Ce qui est tout a fait appreciable, mais ce qui peut aussi avoir des effets negatifs: il est tres difficile de sortir des sentiers tabasses. Dans certains endroits, meme, on a parfois l'etrange sentiment de ressentir ce que doit vivre un saumon remontant peniblement le cours d'eau de ses originies, devant lutter contre des vagues cosmopolites et suantes, des courants de russes ou de francais, des bancs de suedois ou de chinois (notamment a Koh Phi Phi, l'endroit ou a ete tournee l'adaptation de "La Plage" d'Alex Garland. Tout un symbole...).

Mais, fort heureusement, il est encore possible d'eviter certains ruisseaux et de jouir de la tranquilite de l'ocean...

Janvier - fevrier 2012

Le Myanmar, pays aussi fascinant que fascisant, est en train de vivre (une nouvelle fois) une etape importante de son histoire tourmentee, puisque la junte militaire au pouvoir depuis des decennies semble avoir adopte une nouvelle ligne ideologique (apres le communisme sauvage, le capitalisme sauvage, le militarisme sauvage, le nationalisme sauvage, etc.): la democratie (sauvage?). C'etait donc le moment ideal pour parcourir ce pays, entrouvert juste ce qu'il faut pour permettre aux occidentaux (autres que les employes de Total, qui finance le regime) d'y vagabonder, mais dont l'embrasure n'est pas encore suffisamment ample pour etre mutile par le tourisme de masse (ca ne saurait tarder).

Immersion donc dans un pays en route pour la joie, sorte de trait d'union entre le sous-continent indien et le reste de l'Asie du sud-est. 

On a fait le Vietnam.

Contrairement a Ron Kovic et a beaucoup (beaucoup) d'autres (en grande majorite vietnamiens d'ailleurs), on en est ressortis indemnes. Il faut dire que les plus grands perils auxquels nous avons ete confrontes sont l'assaisonnement un peu trop releve des canides que nous avons degustes ou encore le risque de froler la mort, travestie en mobilette, devalant poussivement les avenues d'Ho Chi Minh Ville a la recherche d'une (pr)oie blanche immobilisee par la lueur blafarde de ses phares demoniaques. The times, they are a-changin'... et c'est tant mieux.

On peut meme dire, retrospectivement, que ce fut une etape marquante de notre periple ego-tripique a travers notre petit bout d'extreme-orient et que nous garderons longtemps certains sourires en memoire...

Distraits par toutes ces emotions, nous n'avons pas vu les fetes de fin d'annee fondre sur nous comme neige au soleil de Botrange (le soleil enfin omnipresent, le defilement flegmatique des rizieres et les bananiers debonnaires n'ont pas aide non plus). C'est alors que la triste nouvelle nous frappa d'un sournois uppercut au (simple) menton: nous apprimes avec consternation le deces de Kim-Jong-Il, le "petit soleil radieux du XXeme siecle", comme il etait affectueusement surnomme par ses eternellement reconnaissants sujets obeses. Ne pouvant nous deplacer en temps et heures pour les funerailles (a en croire les medias officiels, meme les oiseaux se seraient immobilises le jour des obseques du "Glorieux general descendu du paradis"), nous avons decide de nous retirer dans les iles du Golfe de Thailande pour nous recueillir dignement et pour esquiver le chagrin. Comme vous pourrez le constater (voir l'ongle est taille lande), on y est parvenus...

Et soucieux d'amener leur contribution, Gaelle et Patrick "Danny Boyle" Demaret, nous ont transmis le puissant hommage suivant (avec le son!!!): http://youtu.be/z3CBOftAGPM.

Sur ce, bonne annee a tous les dragons (aujourd'hui c'est le nouvel an chinois) et, surtout, bonne greve generale (on compte sur vous pour nous representer...).

PS: prives de Coree du Nord, nous nous sommes rabattus sur un autre sympathique regime local, a savoir celui du Myanmar. D'apres nos informations, il n'y a la bas pas de possibilites d'avoir acces a internet ni a un reseau de telephonie mobile. Des lors, nous vous prions d'avance d'excuser l'inertie qui va regner sur ce site dans le prochain mois. Bonnes vacances, donc.

Nous ne pouvions pas eternellement peindre ce site en rose bonbon et bleu azur, au risque de voir notre lectorat s'effriter inexorablement, aussi rapidement que les promesses electorales d'un president etatsunien (meme si les promesses n'engagent que ceux qui y croient, c'est evident). Des lors, comme la solidarite n'est pas un vain mot pour nous, nous avons decide, cher Public, de nous astreindre a distance a une seance d'immersion dans les rudes conditions de vie d'un mois de decembre au royaume, en nous rendant pour un mois au Vietnam.

Quel rapport entre les deux Etats, a priori aussi dissemblables qu'un bicky burger de la Barriere de Saint-Gilles par rapport a une soupe de wonton, vous demandez-vous sans doute avec stupeur et tremblements? Et bien, nos premieres impressions concernant le Vietnam furent pour le moins mitigees et nous rappelerent ferocement une certaine Europe: temps maussade, population froide et distante, nourriture fade, circulation routiere etouffante...

Il nous fallut donc un certain temps pour nous acclimater, pour realiser que les gens n'etaient pas agressifs a notre egard, mais simplement que les relations sociales sont beaucoup plus rudes que dans les pays limitrophes (et quand on debarque litteralement desdits pays limitrophes, si paisibles et accueillants, l'impression de choc est decuplee), que le temps est aussi peu fiable qu'une agence de notation mais qu'il s'ameliore relativement lorsqu'on descend vers le sud et que le pays recele de veritables joyaux, naturels, architecturaux et humains, mais qu'il faut parfois un peu creuser pour jouir de leur eclat.

Au final, si nous sommes ravis d'avoir decouvert ce pays, si nous sommes impressionnes par l'abnegation du peuple vietnamien (n'oublions pas que celui-ci a subit les assauts successifs des plus grandes puissances mondiales, de la France au Japon, des Etats-Unis a la Chine, et qu'il en est toujours sorti vainqueur, en en payant a chaque fois un prix cruel) et avons fait d'attachantes rencontres, celui-ci ne figurera pas comme le coup de coeur de notre voyage. Voila, vous etes contents?

"Joli, le monde est joli, la vie nous sourit..." chantaient Les Charlots, en 1971 (leur discographie contenant d'autres perles, de "Si tous les hippies avaient des clochettes" a "Le trou de mon quai" en passant par "Les lesions dangereuses". Ca c'est de la culture). Mais l'hedonisme a aussi ses limites et le Vietnam en sait quelque chose (plus de 7 millions de tonnes de bombes en quelques annees et presqu'autant d'atrocites...).

Toutefois, comme vous pourrez le constater par vous meme, le pays de l'Oncle Ho vaut largement le deplacement...

PS: on vous previent, le repit sera de courte duree: nous avons enchaine avec deux semaines dans les iles du Golfe de Thailande. Vous voila prevenus.

Enfin, d'accord, d'accord, c'est vite dit. En fait, pas d'accord. D'ailleurs, pour marquer notre soutien aux contestations contre l'austerite generalisee, nous avons effectue un bed-in: une journee complete dans notre lit pour soutenir la greve generale. Notre maniere a nous de faire greve...

Avant cela, notre (premiere?) visite au Cambodge s'est cloturee de maniere idyllique. Non que nous souhaitions y mettre fin, pas du tout, mais nous avions un rendez-vous en Thailande. Et un rendez-vous cela s'honore, meme si pour cela nous avons du quitter un endroit edenique.

Nos differentes peregrinations nous ont menees dans quatre coins du Cambodge ayant chacun de multiples et passionnants atours. Le dernier "coin", particulierement, avait un cachet bien a lui. Si vous voulez vous faire votre propre opinion, des photos sont a votre disposition (attention les yeux. Chaussez vos lunettes de soleil).

Je rappelle pour les moins valides du net (ceci n'est pas une remarque pejorative) que pour voir les photos du Laos, il faut cliquer sur l'onglet "LAOS", sur la gauche de l'ecran, et pour les photos du Cambodge sur l'onglet "CAMBODGE".

Apres cette longue et trop courte decouverte d'un pays si profond, nous avons donc honore notre rendez-vous et avons retrouve Gaelle et Patrick, le backpacker de luxe. Et nous sommes entres dans une autre dimension, pour un trip bien plus rhytme a travers la Thailande. Court, intense et qui nous laissera d'imperissables souvenirs. La encore, si vous souhaitez voir les photos de Thailande, cliquez sur... je vous laisse deviner.

Enfin, dans quelques temps, pour les plus perseverants d'entre vous, quelques photos du Vietnam, dans un endroit du site encore a determiner une fois que les delicates et, pour le moment, inextricables negociations sur le sujet trouveront une issue.

Good night. And good luck.

Phnom Penh, octobre 2011.

Les arteres de la megapole asiatique sont gonflees d'un trafic dense et bigarre, le soleil brule, transforme l'asphalte en cobalt, la riviere Tonle Sap s'ecoule paisiblement en ne respectant pas toujours les limites que lui imposent ses berges...

Comment? Phnom Penh? Octobre 2011? Y aurait-il un malentendu? Ne deviez-vous pas etre a Bangkok en septembre pour y travailler?

En effet, nos plans ont quelque peu changes, pour des raisons diverses, qui vont de la mauvaise gestion des ressources humaines dans les ONG a la speculation immobiliere galopante qui sevit pour le moment a Bruxelles, en passant par les conditions meteorologiques de ce cote-ci de la Meuse. Ce qui devait donc constituer une experience professionnelle thailandaise se transforme en un long periple sur les routes du sud-est asiatique. Nous n'allons pas nous en plaindre, que du contraire...

Bienvenue, donc, sur ce blog egocentrique, ou nous tenterons periodiquement de poster quelques nouvelles afin, nous aussi, de laisser une trace insignifiante dans le vide intersideral de la blogosphere.

Au plaisir.

Debarques a Bangkok, nous avons oui dire (du verbe ouir. Desole, pas de trema...) que les previsions du Denis Collard local etaient du meme acabit que celles de son collegue de la Premiere un dimanche de novembre pluvieux: tristes comme un dimanche de novembre pluvieux. Tres peu pour nous, on a deja donne.

Faire subir a Virginie une journee de pluie equivaut a lui arracher un orteil ou les nouilles de la bouche (ce qui revient au meme): elle devient maussade, voire agressive. Donc, grace a nos amis de la Chom'Hier (merciiiii), nous avons achete des billets de train pour le Laos et quitte Bangkok dans les 24h. Ainsi tourna court l'experience thailandaise... Pour le moment.

Direction: Pakse et le sud Laos. Objectif: rejoindre Stef, amie volubile et enjouee de Virginie, et profiter du soleil en buvant une biere dans un hamac au bord du Mekong. Objectif atteint, avec mention... Sous le soleil, exactement. Juste en dessous.

Pour quelques photos de notre petite semaine de vacances laotiennes, vous pourrez cliquer dans quelques jours sur l'onglet "Laos" sur le cote gauche de l'ecran. 

Ensuite, direction le Cambodge, les merveilles mythiques d'Angkor, la torpeur du lac Tonle Sap, l'animation de Phnom Penh...

Pour quelques photos, la encore, vous pourrez bientot viser la colonne de gauche (cette fois-ci l'onglet "Cambodge". Je precise pour les handicapes du net, plus nombreux qu'on ne le pense, c'est terrible).

Nous avons donc jusqu'ici evite les inondations qui frappent visiblement tres durement la Thailande. En fait, pour tout dire, vous semblez etre plus au fait que nous de la situation. Ce n'est qu'a la vue de certains messages qui nous sont parvenus que nous avons pris conscience de l'importance de celles-ci. En ce qui nous concerne, a part des debordements du Tonle Sap dans les campagnes cambodgiennes et la buee de notre biere qui coule dans le hamac, nous n'avons ete confrontes qu'au soleil et a ses divins rayons (Manu a d'ailleurs revetu un temps sa combinaison reglementaire de homard trop cuit). Pas de pluie (ou presque) et pas d'inondations (ou presque) pour nous, donc.

Nous profitons donc pour le moment de la capitale cambodgienne pour quelques temps, avant de probablement nous remettre en route pour decouvrir plus avant les charmes du Cambodge.

A bientot, donc, ici ou ailleurs.

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